Activité 3
LA FORMATION EN ITALIE
LA BOITE A OUTILS

La Formation en Italie
Stage "La boîte à outils"
Bologna, 25 - 26 Octobre 2021
Pourquoi cette formation - Objectif général du stage
« La boîte à outils » est l'un des deux stages de base de la formation des nouveaux délégué(e)s de la FISAC CGIL. Le premier stage s'intitule « Moi dans la CGIL » et est un stage de type historico-axiologique, c'est-à-dire qu'il traite de l'histoire de notre syndicat, du Statut, des valeurs de la CGIL, des différences avec les autres organisations syndicales, de la structure et du Congrès de la CGIL. « La boîte à outils » est un stage plus technique qui porte sur les instruments et les contenus juridiques utiles à l'activité de la représentance syndicale. Ces deux stages ont été préparés il y a une dizaine d'années par le Département de la Formation Nationale Fisac de l'époque. Quand j'ai commencé à faire de la formation, ce sont les deux premières étapes que j'ai suivies, puis en tant que tuteur, enfin en tant que formatrice avec un membre du département de formation de la FISAC. Plusieurs personnes ont été formées sur cette formation de base sur le territoire national, pour pouvoir ensuite la dispenser dans les différents territoires et régions.
Quand j'ai commencé à faire de la formation, j'ai été accompagnée par un formateur national ; quand je suis devenue autonome, en suivant et puis en donnant divers stages, j'ai commencé à la gérer de manière autonome sur le territoire de Bologne et pour la Région Emilie-Romagne. J'ai également donné ces deux stages en Toscane et en Sicile, avec des formateurs.trices du lieu, formé(e)s à tour de rôle par le Département National.
Depuis quelques années (quatre-cinq, avec au milieu deux de congélation-covid) j'ai commencé à tenir ces stages seule, dans ma région. Et toujours plus ou moins depuis le même temps, le choix politique du Secrétariat de Bologne et de l'Émilie-Romagne - en accord avec le Secrétariat national - a privilégié la distribution du deuxième stage, « La boîte à outils ». Les deux changements sont donc intervenus pour un choix politique, dû au nombre croissant d'exodes qui se produisaient (et sont en train de se produire...) surtout dans le secteur bancaire. Mon secteur est en effet un secteur « mature », comme on dit dans le jargon technique ; cela signifie qu'il y a trop d'employés pour les besoins actuels du marché ; en outre, même en raison des décisions européennes (les accords de Bâle), la nécessité d'avoir un capital social plus large et plus solide a conduit à limiter certaines concessions de crédit. En outre, avec les progrès technologiques, ainsi que les effets, encore en partie persistants, de la crise de 2008, le nombre d'employés dans le secteur était trop élevé, considéré comme non économique, et le personnel a commencé à être réduit , non pas en licenciant, cependant, heureusement, mais en ayant recours à un fonds spécifique qui donnait la possibilité à ceux qui étaient proches de l'âge de la retraite (moins de cinq ans) d'y accéder et de terminer plus tôt, avec un salaire - pour les années de chômage - de 80%, 85% - l'activité professionnelle. Nos permis syndicaux, pour mener à bien les différentes activités, sont liés au nombre d'adhérents. Le nombre d'employés du secteur bancaire et de l'assurance (ABI), surtout à la suite de la crise financière de 2008, a chuté en dix ans (2009 - 2019) de 6,7% (la moyenne européenne est de 5,2%) et continue de diminuer de manière vertigineuse, avec des banques en crise (la mienne, le Monte dei Paschi di Siena, particulièrement...) et de nombreux exodes prévus à très court terme. Cela a entraîné et entraîne une contraction des heures disponibles pour les représentants syndicaux et même la formation, malheureusement, dans un petit syndicat comme le nôtre, en paie les frais. Enfin, tant pour des raisons liées aux permis syndicaux (deux jours contre quatre), il y avait aussi la difficulté des syndicalistes engagé(e)s quotidiennement au travail et souvent dans les filiales, de s'absenter quatre jours sur un mois ou deux (les temps jugés appropriés pour les deux cours de formation de base). Le travail dans les banques, en raison des pressions commerciales et de la réduction du personnel, a beaucoup augmenté en tant que quantité et responsabilité et s'est également aggravé en tant que tensions provenant de supérieurs de plus en plus pressants, en raison de budgets de plus en plus compétitifs.
Suite aux changements exposés ci-dessus, nous avons donc pensé (les différents formateurs du Réseau National présents sur les territoires) de ne tenir que le deuxième cours, plus utile pour une action syndicale efficace, car concrète, vu les références législatives, de le tenir en introduisant des connaissances de base sur la Cgil, parce que le stage " La boîte à outils " ne contient que des notions techniques et juridiques qui ne peuvent pas être transmises tout court à des personnes qui peuvent même ignorer complètement l'histoire, les valeurs, la composition de notre syndicat et des " syndicats de catégorie ". On a donc pris ces parties du premier stage, " Moi à la CGIL " et on les a insérées dans ce stage, en enlevant des parties juridiques qui viennent logiquement et didactiquement plus tard. Selon les différentes sensibilités, le stage a devenu plus ou moins hybride.
L'objectif général du stage est en effet de former de nouveaux.elles représentant(e)s syndicaux.ales d'entreprises (RSA) sur des moyens et des dispositifs juridiques utiles pour mener à bien l'activité avec les personnes inscrites - les collègues des banques et des assurances -, connaître notre organisation, ses activités et les principales bases juridiques qui fournissent une légitimité formelle et substantielle à l'action syndicale. Ce stage est donc de nature méthodologique.
La structure et le contenu du stage ont subi des variations au fil des ans, compte tenu de l'autonomie des différents formateurs.trices et des différentes exigences de formation et des indications politiques des territoires.
Personnellement, en accord avec le Secrétariat territorial et régional, j'ai inséré plusieurs contenus du cours « Moi à la CGIL », pour introduire notre syndicat aux stagiaires : son histoire, son origine, les différences avec les autres syndicats, la structure et son fonctionnement) . J'ai relevé en effet dans deux cours précédents que beaucoup ignoraient l'histoire de la CGIL (sa fondation, son inspiration, les activités internes et externes, les valeurs du Statut). Le problème est qu'ils.elles sont de nouveaux/nouvelles répresentant(e) syndicaux.ales et c'est important qu'ils/elles connaissent quand la CGIL est née, où, parmi quels travailleurs, pour défendre, ou ganger, ou soutenir quels droits. Il faut qu'ils.elles connaissent les valeurs de notre Statut, qui est comme notre Consitution démocratique et antifasciste, et qu'ils/elles connaissent ce qu'on fait en CGIL et dans la société civile et avec les insitutions territoriales et régionales comme CGIL. En outre, au cours des deux dernières années, j'ai ajouté une partie sur le langage et certaines dispositions législatives relatives au genre. En effet, je m'occupe également des politiques de genre à la FISAC CGIL et j'ai proposé d'approfondir la question du langage et des lois pour la égalité sexuelle. Cela parce que en Italie on est très loin(e)s d'une égalité des sexes soit au niveau juridique, qu'au niveau culturel. Ma proposition a été approuvée par les secrétariats territorial et régional.
Programme
Comme mentionné, le programme a été révisé au fil des ans, différemment, dans différents endroits. En plus de la partie sur les normes et politiques de genre, j'ai ajouté une analyse précise du site de la CGIL de Bologne pour que les stagiaires sachent quels et combien de services elle offre, afin de pouvoir communiquer aux inscrit(e)s où trouver cette information et les bureaux qui peuvent leur être utiles.
Le stage que j'analyse contient les deux thèmes ci-dessus mentionnés que j'ai pensé et développé et ajouté (politiques de genre, présentation du site de la CGIL de Bologne) et, en plus, l'intervention d'une experte en droits individuels (congés parentaux, allocations familiales, loi 104 - qui discipline les jours requis pour des raisons personnelles ou une assistance à des parents handicapés - et invalidité civile, vérification de la position contributive).
L'insertion de l'intervention a été proposée par le Secrétariat de la FISAC de Bologne pour donner aux nouveaux inscrit(e)s des connaissances sur la façon dont il faut pratiquement agir en cas de problèmes personnels qui ont à voir avec les protections prévues par l'État. Il s'agissait d'une partie de type séminaire : l'intervenante a parlé de tout ce qui peut et doit être fait en fonction des différents cas présentés. Ces informations ne sont pas connues par beaucoup de répresentant(e)s syndicaux.ales. En fait des membres du Secrétariat provincial et régional de la FISAC étaient également présent(e)s.
Ici le programme du stage
Ici le programme synthétique pour les stagiaires
Il est d'usage chez mon syndicat d'envoyer via e.mail une semaine avant le programme synthétique, sans la déclinaison de toutes les unités didactiques. Cela se passe parce que le programme avec la répartition des unités didactique est pour les formateurs et on le donne aux sécretaires politiques pour expliquer ce qu'on ira faire et comment. Selon mon syndicat, il n'est pas nécessaire que les stagiaires connaissent la micro-planification: nos stages ne sont pas pour des formateurs.trices, mais pour des répresentant(e)s qui doivent résoudre les problèmes des travailleurs: il nìya pas, donc un but didactique en leur donner la planification détaillée.
Quant au matériel du stage, ce qui est nécessaire à utiliser pendant le stage est distribué pendant le stage lui-même, à l'intérieur d'une carte, les slides sont envoyées après le stage aux stagiares par e.mail. Ce choix parce que on préfère que les stagiaires se concentrent sur les contenus pendant le cours et ne se distraient pas, en savant qu'ils/elles peuvent les lire après - quelque chose qui ne se passerait pas facilement...!
L'équipe
J'étais la seule formatrice. J'ai été aidée en classe, en tant que tuteur, par la secrétaire de la Fisac Bologna avec délégation à la formation, mais elle n'avait aucune connaissance didactique. Elle a également rapporté son expérience de RSA (représentante syndicale de l'entreprise) dans les assurances et modéré avec moi le débat . Comme indiqué dans le paragraphe « Techniques », nous laissons place à la fin de certaines unités d'enseignement à la confrontation entre les représentants syndicaux, l'occasion du stage étant un moment rare et précieux pour se trouver en présence et entre eux et parler des difficultés de leurs banques et assurances respectives en ce qui concerne les problèmes soulevés par certaines "unités didactiques" (les Sèquences françaises).
Public cible
Nouveaux représentant(e)s syndicaux.ales des banques et des assurances
Représentant(e)s syndicaux.ales ayant peu d'expérience ou ayant repris l'activité syndicale après des années d'inactivité
Origine : Fisac Bologne (territoire de Bologne)
A ce stage, il y avait dix participants, huit hommes et deux femmes.
Objectifs pédagogiques
Acquisition des connaissances des stagiaires en matière d'identité de la CGIL, de ses valeurs, de sa composition, des lois les plus importantes inhérentes au droit du travail (la Constitution italienne, le Statut des travailleurs, les instruments juridiques qui peuvent être utilisés pour les besoins des syndiqués, des connaissances de la question de genre, des « actions positives », des lois inhérentes aux congés des parents, à des permis à prendre pour des raisons de santé personnelle ou de famille).
Les choix pédagogiques
Le ratio à été, comme d'habitude, d'insérer au début une partie de socialisation, des travaux de groupe et des interventions libres des stagiaires - cache on le fait chez mon syndicat pour permettre une conversation entre les camarades de banques et agences d'assurance différentes qui ne se trouveraient pas faciles, autrement. pour la socialisation, j'ai choisi cette fois la présentation des stagiaires en couple, l'un(e) qui parle comme s'il/elle était l'autre, après avoir écouté son « histoire ». J'aime bequcoup cette techinique, parce qu'elle fait commencer les stagiaires à se connaitre et à entrer dans une mentalité d'écoute, échange et collaboration. Je l'utilise quand je sais que tout le monde, ou presque tout le monde, n'a jamais suivi un stage, pour faire détendre, dénouer et faire parler tous.tes.
En prenant le stage à Bologne, pour les personnes qui travaillent et vivent à Bologne ou dans les zones voisines, en fait, on ne pouvait pas compter sur d'autres temps de socialisation après le cours et le soir : il n'y avait que l'heure du déjeuner. C'est pourquoi j'ai décidé d'allonger un peu (cinq minutes) les unités didactiques, afin de permettre le dialogue et la confrontation.
Quant aux groupes, étant en dix personnes, j'ai constitué trois groupes : deux de trois, un de quatre. Sans faire de rotations (les groupes étaient bien divisés et il n'y avait pas d'éléments compliqués à gérer). J'ai décidé de séparer les deux femmes parce qu'elles se connaissaient déjà assez bien. En outre, il y a eu plusieurs débats ouverts avec la participation de toutes les personnes et donc il y a eu la participation de tous/toutes, parce que c'était un dialogue libre et les gens étaient très motivés et, dans plusieurs, déjà en partie au courant de l'activité syndicale. J'ai laissé assez de place à la comparaison, même pour le nombre limité de stagiaires.
Les techniques
Techniques utilisées : auto-présentation en couple, leçons frontales avec diapositives, travaux individuels, travaux de groupe, débat en classe, brainstorming (sur la convention collective nationale : demander aux stagiaires ce qu'ils savaient déjà et construire ainsi un schéma), lecture en groupe de la Constitution et du Statut des Travailleurs.
A la fin du stage, je fais une table ronde en demandant les impressions à chaud et ce que le stagiaires ramènent de cette (souvent première) expérience, au niveau humain et professionnel.
Instruments utilisés
- - Films (deux) : le premier sur
l'« Identité » tiré d'un court-métrage: "Emilie Mueller" d'Yvonne Marciano. Emilie Mueller
parle d'une jeune fille qui cherche à obtenir une partie dans un film. Elle arrive
en retard et sans rien avoir avec soi, non plus la pochette. Donc, elle prend
une pochette qu'elle voit avant d'aller à l'audition. Le réalisateur lui demande
de raconter les histoires des objets qui sont dans la pochette... elle invente et
décrit très soigneusement... le réalisateur est impressionné pour les détails et
l'enthousiasme de la jeune fille qui construit son identité en partant, et en
parlant, d'une pomme, d'une carte postale, d'uneannonce d'emploi.
À la fin de la vision, les stagiaires ont été invité(e)s individuellement à définir le concept d'identité. De la définition partagée par la classe sur le tableau à feuilles mobiles, on est passé à l'unité didactique suivante, celle sur les « valeurs » qui a pour objectif la définition de trois valeurs de la CGIL J'ai demandé à chaque stagiaire d'indiquer trois valeurs importantes pour lui ou elle ; puis, de se mettre ensemble et de choisir trois valeurs importantes pour tous/toutes, parmi toutes celles indiquées par chacun, en motivant le pourquoi des choix. De là, toujours en groupe, ils ont défini trois valeurs de la CGIL, expliquant comment ils en sont arrivés à la définition. Le deuxième film était une partie du film de Woody Allen ("Take the money end run") qui a introduit l'unité d'enseignement sur la définition et les caractéristiques du rôle. Le protagoniste veut faire un braquage en banque, mais il ne réussit pas: il n'a pas un physique musclé, pas de voix qui fait peur, il n'a pas d'armes, le visage découvert... et, surtout, il cherche à dialoguer avec l'employé avant, et le directeur après, en expliquant sa tentative de vol... Il n'a pas les caractéristiques d'un voleur. Et le directeur a tout le temps d'appeler la police et de le faire empêcher ! Une faillite, enfin, tenter d'être un voleur sans savoir ce qu'un voleur devrait faire, dire : comment il devrait agir. Ici aussi, du film, on demandait aux stagiaires de décrire les caractéristiques du personnage et d'en identifier une définition à travers ses actions d'ici, en groupe, on passait à définir les caractéristiques qu'un.e représentant.e syndical.e doit avoir. - (voir aussi la partie "Les contenus du stage")
- - Feuilles A4 avec les différents niveaux syndicaux que les stagiaires devaient reconstruire
- - Copie de la Constitution, du Statut des Travailleurs, de la Loi sur les activités syndicales, du contrat collectif national. Lecture de groupe, analyse de quelques articles.

La salle de formation
Dans la CGIL de Bologne (appelée Chambre du Travail) sont présentes toutes les catégories (11) de la CGIL territoriales et régionales (vingt-deux fédérations), plus la Cgil de Bo et d'Émilie-Romagne (les structures confédérales, générales). Les salles de conférence, de direction, d'événement, de stage, de réunion sont peu nombreuses (trois), il faut donc décider à l'avance des dates et espérer que les deux meilleures salles de classe n'ont pas déjà été réservées.
La salle de formation de ce stage était un peu petite, mais il y avait un projecteur et un écran. J'ai apporté mon PC, car il n'y a pas d'ordinateurs donnés par la CGIL. Je suis allée la veille du cours avec un technicien de la CGIL pour tester le projecteur, les haut-parleurs, la connexion Internet.
Mon rôle
Mon rôle a été de co-concevoir le stage, car j'ai partiellement modifié le programme, établi à l'époque par la FISAC nationale.
J'ai ensuite été animatrice et proposé tous les contenus du stage, en étant la seule formatrice dans la salle.
L'évaluation
La seule évaluation prévue par ce stage est un questionnaire de fin de stage que j'ai distribué aux stagiaires avant la pause du dernier jour, vu que certaines personnes devaient partir avant et vu que, à cette occasion, il y avait une intervenante après la pause déjeuner.
En Fisac, nous n'utilisons pas d'autres évaluations, pour les stages de base, par manque d'une équipe nourrie qui travaille sur la formation au niveau territorial et régional (je suis la seule) et par manque de ressources.
Ici le questionnaire d'évaluation distribué en salle
La SWOT Analysis (lien)
LEGENDE SUR LES COULEURS UTILISEES
Bleu - Relations et connexions
Rouge - Etude
Vert - Organisation e logistique
Noir - Obstacles
Ce stage hybride (un concentré d'un stage sur les valeurs, l'histoire et la structure de la CGIL et l'autre sur toutes le lois inhérentes le travail et le règles et lois syndacales) est le premier stage qu'on tient, il y a 4-5 ans, en Fisac CGIL. Il est donc un stage que je connais bien. En outre, c'est un stage simple, parce que c'est le premier que les gens qui s'approchent au syndicat suivent. Il n'y a pas donc de grandes choses dans la SWOT, mais ces aspects et le fait que je tiens ce stage seule (il y a 5 ans) détermine que certaines caractéristiques de la Swot soient soit "positives" (points de force / opportunités) que "négatives" (menaces / risques).
CONTENUS, SWOT ANALYSIS, REFLEXION PEDAGOGIQUE
Le contenu du stage
- Le stage commence avec une partie de socialisation.
- Il y a différentes techniques que j'utilise : l'histoire de son prénom (qui peut être vraie ou imaginée), la présentation en couple, en racontant l'autre personne, en première personne singulière, le choix d'une photo ou d'une phrase et la suivante explication. Toutes ces techniques servent à faire connaître « l'autre », à s'identifier (le conte en couple), à dire de soi-même en manière plus ou moins directe, à utiliser la fantaisie (en inventant une histoire sur l'origine de son prénom et en décrivant le contenu et l'interprétation personnelle d'une photo ou image, ou d'une phrase.
Le choix des techniques dépendent de ce que je sais sur le numéro et la provenance des stagiaires. La présentation en couple je l'utilise quand il n'y a pas beaucoup de stagiaires, parce qu'ils.elles se parlent 5 minutes et après il.elle parle de l'autre personne. Le choix d'une photo ou d'une image quand je sais qu'il y a des personnes qui viennent d'autres parties, et donc il peut se passer que les trains soient en retard... pendant ce temps, qui est déjà dans la salle, peut commencer à choisir et à réfléchir sur quoi dire et il y a, de cette façon, un gain de temps.
- Après cette partie, il y a la partie sur les attentes et l'explication suivante du contenu du stage (on l'appelle chez nous « La systématisation des attentes »). Je pose une question sur les acquisitions que les stagiaires pensent d'achever à la fin du stage et demande ce qu'ils.elles pensent que soient importantes pour les activités syndicales. J'écris cela sur le tableau. Après, j'explique ce dont on ira parlera pendant les deux jours et le soir cherche à penser si ajouter quelques parties que pourrait être utile pour eux.elles et qui n'est pas dans le stage.
- L'unité didactique suivante est sur l'identité.
- Je demande aux stagiaires de donner individuellement des définitions du mot. Après, je mets ensemble leurs descriptions et arrive à donner le définition complète. La notion d'« identité », entendue comme « l'ensemble des données caractéristiques et fondamentales qui permettent l'identification ou garantissent l'authenticité d'un sujet ou d'une organisation » est dirigeante pour permettre une définition, et donc la connaissance de notre organisation. Il est donc indispensable que ce concept soit partagé entre tous.tes les dirigeant(e )s syndical(e )s qui se rapproche de la CGIL et de la FISAC.
- J'utilise le film d'Yvonne Marciano dont j'ai parlé dans « Les techniques utilisées ».
- L'unité didactique suivante est sur les valeurs.
- Les valeurs sont l'une des composantes fondamentales de l'identité d'un individu ou d'une organisation. Il est donc indispensable d'être conscient de ce qu'est une valeur et de la façon dont l'identification des valeurs d'une organisation, ou du moins d'un groupe de personnes, passe par la médiation, la négociation et le partage des priorités par les différents individus qui en font partie. Je demande aux stagiaires de travailler en groupe et réfléchir sur ces qui sont pour eux.elles des valeurs et d'individuer trois valeurs en commun qu'ils.elles reconnaissent comme valeurs de la Cgil. On va les mettre ensemble et choisir les trois valeurs récourantes. Après, on demande de travailler de nouveau en groupe et écrire un slogan qui parle de l'identité et des valeurs de la Cgil. Cette partie est importante pour obtenir un focus sur les caractéristiques fondatrices de notre syndicat.
- Les structures de la CGIL
A partir d'ici, il y a un objectif structuré et décrit.
Objectifs de formation :
A la fin de l'unité d'enseignement, l'apprenant sera en mesure de distinguer entre les structures horizontales (territoriales) et les structures verticales (de catégorie) en CGIL, d'identifier l'entrelacement entre elles, d'identifier sa position dans l'Organisation et de « donner un visage (ou au moins un nom) » à ceux qui dirigent les différentes structures.
Contenu :
La politique organisationnelle est l'activité de structuration des tâches, des personnes et des structures pour la réalisation des objectifs de l'organisation. Ainsi, la structure organisationnelle peut être définie comme la réponse à la question « qui (les personnes) fait quoi (les politiques) et pourquoi (les objectifs) » au sein de l'organisation.
La structure organisationnelle de CGIL se compose de Structures Horizontales (Confédération) qui ont pour bût de s'occuper de la généralité des travailleuses et des travailleurs italiens, et de Structures Verticales (de Catégorie) dans le but de s'occuper plus en détail des travailleuses et des travailleurs d'un secteur / secteur déterminé. Les structures Horizontales et Verticales convergent dans la figure du RSA, unique structure à la fois verticale et horizontale, qui est à la base de la représentation syndicale, parce que il.elle est la personne qui représente les travailleurs.euses soit pour la catégorie que pour la Conféderation.
- Le rôle du/de la syndicaliste
Objectifs de formation :
A la fin de l'unité d'enseignement, l'apprenant sera en mesure de définir les principales caractéristiques du syndicaliste et de reconnaître les principaux domaines de compétence qui lui sont demandés.
Contenu :
Être syndicaliste, c'est jouer un rôle complexe. Reconnaître les caractéristiques qui définissent le rôle de syndicaliste est une condition préalable indispensable, pour chacun de nous, pour être en mesure d'accomplir au mieux notre tâche.
J'utilise le film de Woody Allen dont j'ai parlé dans « Les techniques utilisées ».
Les sources du droit
La législation italienne permet de multiples espaces d'intégration politique dans le domaine du droit.
En particulier, le rôle du syndicat en tant que producteur de normes est consacré par l'article 39 de la Constitution italienne : les syndicats enregistrés ont la personnalité juridique.
Et les conventions collectives ont effet erga omnes, c'est-à-dire pour tous ceux qui appartiennent à la catégorie à laquelle le contrat se réfère. Ainsi, les règles contenues dans les accordsont le corps du contrat et l'âme de la loi.
Les sources législatives sont ordonnées à l'échelle hiérarchique, selon un schéma pyramidal.
Les règles contractuelles ont un ordre temporel. C'est donc le principe de l'historicité de la norme contractuelle qui s'applique, c'est-à-dire le dernier accord signé, qui peut donc déroger au précédent.
Il existe une relation hiérarchique entre la loi et la CCNT et, par conséquent, le contrat ne peut déroger à
la loi, à moins que la loi ne prévoie expressément des cas et des limites de ces dérogations.
Le dernier élément sur l'échelle hiérarchique est le contrat individuel. Dans ce cas, le législateur a voulu garantir le sujet le plus faible, en permettant seulement la dérogation in melius, c'est-à-dire en faveur du travailleur/travailleuse. Article 2077 du Code civil (les exemples classiques sont les pactes de non-concurrence ou les conditions économiques améliorées convenues par les travailleuses et travailleurs expérimentés lors du passage d'une entreprise à une autre).
- La Constitution italienne
On lit ensemble les articles de la Constitution italienne qui parlent de travail et d'organisations syndicales et on discute tous.tes ensemble.
- Le contrat collectif national des Banques (Contrat ABI) et des Assurances (Contrat ANIA)
Je parle de comme les contrats sont partagés et structurés et de leurs contenus et on lit des articles utiles à l'activité syndicale.
- La négociation
J'explique (et montre sur un schéma) les différentes niveaux et typologies de négociation aux trois niveaux (local, provincial, national), soit de catégorie (crédit et assurances), soit confédéral.
Le langage de genre et les lois sur l'égalité des chances
J'ai étudié et écrit cette partie en vertu de mes expériences dans le politiques de genre et parce que j'ai partagé avec le Secrétariat de Bologne l'importance et la nécessité d'une introduction sur l'égalité entre les genres, du point de vue de la langue et de la culture, et la connaissance des lois inhérentes au congé parental. Plusieurs adhérent(e)s que je représente me demandent de savoir comme les congés marchent et pourquoi en Italie, plus que dans d'autres Pays, il n'y a pas d'égalitè. Je pars du langage qui en italien est toujours utilisé au masculin et donca cela va cacher et nier la moitié des personnes qui vivent (il ne faut pas oublier les transgenders et les personnes non-binaires). "Le langage est la maison de l'Etre", Heidegger a dit. Sans dire une réalité, cette réalité n'existe pas, tout simplement. Et voilà la raison pour la quelle il y a cette partie. C'est l'origine des discriminations et l'origine du débat sur els différences et les possibilités de changer. Après, j'explique les lois italiennes.
Ma proposition est passée parce qu'on ma dit qu'elle était bien conçue. En plus, en FISAC CGIL il n'y a pas un stage sur l'égalité des chances ni sur lìimportance du langage pour le respect et la représentation de tout le monde et parce que on a vu que les représentants syndicaux ne connaissaient pas les lois en faveur des femmes et sur le congé parental, ni l'importance de cette matière.
Je joins la partie des slides que j'ai fait sur le langage de genre
- Les droits des travailleurs.euses
- L'intervenante a été choisie par la Secrétaire générale de la Fisac de Bologne parmi les personnes qui s'occupent de cette matière et elle n'avait rien d'écrit; elle n'a que parlé de :
- congés parentaux, allocations familiales, loi 104 - qui discipline les jours requis pour des raisons personnelles ou une assistance à des parents handicapés - et invalidité civile, vérification de la position contributive
- Cette partie a prévu une leçon frontale et après un débat ouvert avec beaucoup de questions posées par le stagiaires sure leurs doutes et possibilités d'action juridique.
Réflexion pédagogique
- Tout d'abord, je souligne qu'une difficulté pas de contenu mais d'explication a été de décrire bien un stageque je connais très bien, mais que je fais "automatiquement", sans y réfléchir. Cela m'a rendu - je crois - plus difficile une réflexion profonde... Tout cela pourrait sembler un paradoxe, mais la chose est passée comme ça ! En outre, on n'a pas trop de fiches sur ce stage, et donc j'a dû reconstruire sur la feuille les différentes parties. Donc, avec une expression épistémologique, on pourrait dire : un travail méthodologique qui part de la pratique et arrive à la systématisation théorique.
- Après cette considération préliminaire, je trouve que la première question critique a été (et est) d'être la seule formatrice. Il est difficile de tenir un stage seule ; il n'est pas didactiquement conseillé, pour une plus grande distraction de la salle de classe, une capacité moindre à suivre tout ce qui se passe et à répondre à de multiples instances. En outre, la fatigue de la formatrice est à prendre en compte, tout comme l'ennui qu'une seule voix, une seule personne, une seule modalité didactique peuvent susciter dans les stagiaires. En plus, à la fin des deux jours, je suis vraiment fatiguée. Ce problème a été porté à l'attention des secrétariats, mais il y a cette analyse des dépenses en cours et plus que de le signaler et de le répéter, je ne peux pas le faire. La greffe de l'intervention de l'experte sur les droits individuels a été non seulement utile pour nous tous/toutes (puisqu' il s'agit de services spécifiques liés à la loi ordinaire, à l'État, il n'est pas évident d'en connaître les parcours et les revers), mais elle a également été utile pour moi pour reprendre mon souffle et pour la salle d'audience pour avoir une intervenante différente. Elle a été choisi parmi les trois personnes qui travaillent dans ce bureau par la Sécrétaire générale de la Fisac Bologna, parce qu'elle fait ce travail il y a dix ans. Son intervention s'est passé à la fin de la deuxième matinée : on a terminé les unités didactiques et elle a fait sa témoignage ; après j'ai donné les questionnaires d'évaluation et on a fait la table ronde pour écouter les impressions du stage et ce que les stagiaires avaient apprécié. C'était la première fois que cela se passait et j'irai le rpoposer de nuoveau, au prochain stage parce qu'il s'agit de problèmes très concrets que les travilleurs.euses ont et parce que - j'ai pensé cela pourra emmener à une systématisation en slide qui donneront la création d'autres unités didactiques. Donc, cela pourra constituir l'opportunité de palnifier un autre stage, ou partie/journée de stage. C'est ce que je prends de ce stage pour améliorer et étendre l'offre de formation de la Fisac de mon territoire ou Région.
- Je me suis posé la question de la partie sur les politiques de genre, car la majorité écrasante de l'hémicycle était constituée d'hommes. J'ai pensé à supprimer la partie sur le langage, aussi parce que pas toujours, quand on parle de problèmes liés au travail, dans notre secteur, il y a un intérêt pour des thèmes plus politiques. Cependant, j'ai décidé de poursuivre le programme tel que je l'avais structuré, pour vérifier les réactions et la participation, et cela s'est bien passé. Les hommes ont été les plus impliqués et les plus intéressés, à l'exception d'une personne qui n'a presque pas parlé pendant l'unité didactique. J'ai essayé de l'impliquer avec des questions et des observations que je pourrais exposer, mais il n'avait pas très envie de participer. Ainsi, j'ai continué avec les autres stagiaires, en les interrogeant aussi sur leurs expériences personnelles, en pensant que cela pouvait être un élément de reconnaissance, d'intérêt et de participation du stagiaire distrait. Après, j'ai lui demandé comment il vivait chez soi le partage des taches En fin de compte, il a parlé de sa propre expérience, déclarant qu'il ne comprenait pas l'utilité de réaffirmer les concepts qu'il avait assumés. Ma réponse a été d'abord que je ne peux pas savoir si toutes les personnes ont le même degré de conscience et de connaissance d'une question politique et non technique et ensuite qu'il y a des lois à illustrer par rapport aux congés parentaux, par exemple, qu'il est juste qu'une personne syndiquée sache, ou se souvienne, parce que le but qu'ils ont est de donner des informations claires et correctes aux inscrits.
- Chaque fois que je fais ce stage, je me demande ce que je peux faire pour l'améliorer et m'améliorer. Ce n'est pas simple, puisque c'est un stage de routine, que je pratique depuis huit ans. Au fil du temps, l'année dernière surtout, je l'ai rendu plus dynamique et actuel, ainsi que politiquement prégnante, avec l'inclusion de la partie sur les politiques de genre, la présentation des catégories syndicales, des bureaux et des services présents sur le territoire de Bologne et dans la région, et en prolongeant le temps de la discussion en salle, vu que les occasions de rencontre, en raison des difficultés d'avoir des jours de travail et de la réduction des inscrit(e)s, puis du covid, ont diminué. Pour le reste, je ne peux rien faire d'autre. En perspective, j'espère avoir la possibilité de le faire avec d'autres enseignants et encore ailleurs, pour un meilleur enrichissement mutuel et de nouvelles stimulations et j'espère également que le double stage sera réintroduit, afin de ne pas avoir à négliger certains sujets.
- J'ai pensé de proposer des " pilules " pendant les mois suivants la fin du stage inhérentes au sujets négligés par ce stage et présents dans les deux stages précédents. Je me suis confrontée avec la Sécretaire générale de la Fisac Bologne et elle a été d'accord avec cette proposition. J'ai pensé a cela, parce que je vois, quand je tiens ce stage, qu'il y a plusieurs questions que les stagiaires me posent, sur des sujets juridiques ou politiques (par exemple, comme les permis syndicaux fonctionnent : il y a une loi assez strucutrée pur les banques et une autre pour les assurances, et on a pas le temps de traiter cela; sur comme la négotiation marche aux différents niveaux (j'explique ce que chaque nuveau de négotiation prévoit - niveau territorial, régional, natioanl mais il n'y a pas le temps de tou décrire et expliquer. J'ai parlé de cette hypothèse qux stagiaires aussi et ils.elles ont été enthousiastes. Si on a pas le temps, les ressources, l'argent, les permis syndicaux de faire deux stages de 4 jours, on peut penser de faire comme ça, meme en utilisant la technologie, par exemple, et faire ces pilules on line, avec Zoom ou Microsfot Teams. C'est en cela que je peux améliorer, dans ce stage: en imaginant d'intéresser de plus en plus les stagiaires et de leur donner toute la formation possible, en considérant les limites concrets présent aujourd'hui dans mon syndicat.